Communiqué du Parti CNDD-FDD relatif au rapport du 13 mars 2018 de la Commission d’Enquête sur le Burundi
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Communiqué du Parti CNDD-FDD relatif au rapport du 13 mars 2018 de la Commission d’Enquête sur le Burundi

 

 

  1. Le parti CNDD-FDD a pris connaissance de la présentation d’un rapport de la commission d’enquête sur le Burundi lors d’un dialogue interactif sur le Burundi en date du 13 mars 2018 à Genève.

 

  1. D’entrée de jeu, le Parti CNDD-FDD voudrait rappeler à l’opinion nationale et internationale que la mise en place de cette commission a été un jeu politique pour l’instrumentaliser dans l’optique de politiser les Droits de l’Homme au Burundi. Cette Commission a été mise en place à l’initiative de l’Union Européenne et ses partenaires à travers la Résolution 33/24 en septembre 2016, et comme c’est déjà connu, la même Union Européenne est le protecteur du groupe des putschistes qui depuis 2015, a semé la terreur au Burundi avec un soutien logistique et financier du Gouvernement Rwandais.

 

Le mandat de cette commission a été renouvelé en septembre 2017dans la confusion totale, dans un climat de mésentente entre le groupe africain et les Européens. Finalement, cette commission vient de dévoiler son vrai visage en prenant partie pour soutenir l’Union Européenne au détriment des pays africains, lesquels soutenaient dans leur Résolution le renforcement des capacités institutionnelles.

 

  1. A chaque fois, le Gouvernement de la République du Burundi, et tout le peuple Burundais à travers lui a décrié ce forcing de l’Union Européenne, en désapprouvant la mise en place de cette commission, ce qui fait que les conclusions, rapports et autres documents produits par celle-ci ne sauraient lui être opposable

 

  1. Le Parti CNDD-FDD rappelle les manœuvres du Haut Commissariat des Nations Unies aux Droits de l’Homme qui torpillent le processus de réconciliation au Burundi. Le Parti CNDD-FDD rappelle également le silence complice des Nations Unies qui s’est manifesté tout au long de l’histoire douloureuse du Burundi quand la Belgique préparait avec les pouvoirs en place d’alors des massacres et génocide, il est essentiel de rappeler que lors des massacres de 1965, 1969, 1972, 1988, 1991, 1993, l’Organisation des Nations Unies n’a pas levé le petit doigt, ce silence dénote une complicité notoire. Il est aussi important de rappeler que la Belgique qui commanditait tous ces massacres le faisaient étant sous tutelle des Nations Unies, les Nations Unies ne pouvaient donc pas condamner celle qu’Elle a mandaté.

 

Aujourd’hui donc, le CNDD-FDD a raison de croire que ces manœuvres de Genève qui se perpétuent aujourd’hui n’ont autre visée que d’orchestrer des massacres contre le peuple Burundais.

 

  1. Le Parti CNDD-FDD rejette une fois de plus le contenu de ce rapport et de tous les rapports mensongers produits par ladite Commission. En effet, la récente sortie de cette Commission a rejoint le HCR et l’OCHA dans la guerre des chiffres à laquelle se livre ces deux organisations onusiennes aux fins d’asservir l’Etat du Burundi et frustrer son peuple. Les agissements de cette Commission vont dans le sens de poursuivre le putsch contre les institutions souveraines du Burundi.

 

En effet, rappelons-le c’est par ce genre de rapports alarmistes et mensongers dont le premier instigateur était le représentant spécial de l’ONU au Burundi, Parfait Onanga Onyanga, qui dans son câble confidentiel daté du 03 avril 2014 faisaient état d’un génocide en préparation, alors qu’il était de connivence avec le groupe qui préparait le putsch, qui ont poussé des compatriotes à fuir le pays.

 

On rappellera aussi le rôle joué par le HCR dans l’encouragement des populations à fuir le Burundi après ce câble. Et, qui plus est, le refus manifeste qu’a affiché le HCR au retour des Burundais au bercail est une preuve de complicité des services de l’ONU dans l’instrumentalisation de la question des refugiés pourtant provoqués par ces mêmes services.

 

Le Parti CNDD-FDD déplore que les réfugiés soient pris en otage pour servir d’alibi en vue de ternir l’image du Burundi.

 

  1. Le Parti CNDD-FDD dénonce la politisation des Droits de l’Homme et partant l’ingérence politique et humanitaire par le ladite commission qui a fait le choix de vilipender le Parti CNDD-FDD, et sa jeunesse, et cela sans fournir ne fût-ce qu’un seul élément de preuve, le tout reposant sur des témoignages anonymes non vérifiés.

 

  1. Le Parti CNDD-FDD questionne la crédibilité d’un rapport d’une commission dont deux des trois membres viennent à peine d’être nommés. Comment et quand des enquêtes sur un aussi grand échantillon auraient-elles été menées ? Ceci prouve à suffisance que ces commissaires ne sont que des figurants dans une pièce préparée et orchestrée par le kingmaker caché derrière le mur et qui n’est autre que l’Union Européenne. L’identité des vrais auteurs ne fait pas de doute au vu du contenu.

 

  1. Le Parti CNDD-FDD rejette cette lecture biaisée, partiale et rétrograde de la situation politique, sécuritaire, économique, sociale, et des Droits de l’Homme au Burundi par la Commission, des domaines qui échappent d’ailleurs à sa compétence ni ne figurent dans son mandat.

 

De telles affirmations gratuites sapent les efforts de réconciliation que le Gouvernement a entrepris depuis 2005, l’année où la peuple a placé sa confiance en CNDD-FDD.

 

  1. Le Parti CNDD-FDD exige des excuses publiques au Haut Commissaire des Nations Unies aux Droits de l’Homme Zeid Raad Hussein pour ses propos désobligeants, insultants, dénigrants tenus le mois dernier, qualifiant le Burundi d’abattoir d’être humains.

 

  1. Le Parti CNDD-FDD trouve que le Haut Commissariat des Nations Unies aux Droits de l’Homme devrait d’abord vider la question des deux résolutions contradictoires sur le Burundi. Sinon, il subsistera toujours un problème de légalité sur tout ce qu’entreprendra ce Haut Commissariat sur le Burundi.

 

  1. Le Parti CNDD-FDD salue les efforts du gouvernement dans sa quête de la justice et lutte contre l’impunité notamment en poursuivant et en jugeant les fossoyeurs de la démocratie. Le Parti CNDD-FDD déplore toutefois que les putschistes en cavale sont protégés par l’Union Européenne.

 

  1. Le Parti CNDD-FDD remercie les pays frères qui ont, durant ce dialogue interactif sur le Burundi, reconnu l’évolution positive au Burundi et ont fait entendre leur voix contre l’instrumentalisation des Droits de l’Homme aux fins de s’ingérer dans les affaires internes des Etats qui remet en cause le principe de l’autodétermination des peuples et met à mal la souveraineté nationale.

 

  1. Le Parti CNDD-FDD accueille favorablement l’issue du dialogue interburundais, interne et externe. Et exhorte les politiciens qui à l’extérieur de rejoindre les autres acteurs politiques au pays afin de mettre en œuvre la feuille de route en vue des élections de 2020.

 

  1. Le Parti CNDD-FDD salue le projet de révision de la Constitution qui au point de vue de la protection et de la promotion des Droits de l’Homme. En effet, le nouveau projet de Constitution répond mieux aux préoccupations de la Population que celle de 2005.

 

  1. Le Parti salue les efforts du gouvernement dans la stabilisation du pays, et la consolidation des programmes de relèvement communautaire, qui a permis l’augmentation de la production agricole et l’élimination des disettes saisonnières.

 

  1. Le Parti CNDD-FDD tranquillise le peuple Burundais et l’encourage à ne pas se lasser dans sa détermination vers le développement intégral et durable. Le Parti recommande au peuple de ne pas céder devant les actes traumatisants et frustrants dont les instigateurs n’ont d’autres visées que les mettre à genou et distraire les institutions issues de la volonté du peuple dans la quête du bien être.

 

  1. Le Parti CNDD-FDD invite la population Burundaise et les Bagumyabanga en particulier à continuer à marcher dans la voie de la tolérance et de l’amour de la patrie, à faire preuve de retenue face aux multiples provocations à leur endroit et à continuer sur la voie de l’exemplarité dans les travaux de développement et dans les différents postes qu’ils occupent en participant activement dans les commissions mixtes de sécurité

 

  1. Pour terminer, le Parti CNDD-FDD réaffirme son attachement aux principes démocratique, l’état de droit, le respect des droits de l’homme et fera tout pour contribuer au développement du Burundi et des Burundais sans distinction aucune et recommande aux Nations Unies de considérer ce rapport comme les précédents comme nul et de nul effet.

 

 

 

Evariste NDAYISHIMIYE

Secrétaire Général.-

 

16 mars 2018

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