Les agriculteurs appelés à s’activer pour planter les avocatiers de la variété Hass
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Les agriculteurs appelés à s’activer pour planter les avocatiers de la variété Hass

« La culture d’avocats donne de l’espoir à l’atteinte de la vision du Burundi pays émergent en 2040 et développé en 2060. Il suffit que l’avocat burundais soit certifié pour être exporté et que la population se mette à multiplier et à augmenter la production de la culture d’avocat de la variété Hass, du fait que le fruit de cette variété est concurrentiel sur le marché international », indique Ferdinand Habimana secrétaire provincial du parti CNDD-FDD en province de Butanyerera après une mission effectuée à l’étranger pour le renforcement des connaissances sur la culture d’avocats. Il a lancé ce message respectivement en dates du 17 au 18 mai 2024 aux Bagumyabanga des communes Kiremba et Tangara lors de la réunion de vulgarisation des résolutions du comité central du parti CNDD-FDD tenue en avril dernier.

« Si chaque citoyen cultive au moins dix avocatiers, il pourra enregistrer plus de cinq millions de francs burundais chaque année », estime Ferdinand Habimana. Et d’affirmer que les Burundais ont beaucoup cultivé des avocats dans les années écoulées mais qu’ils n’ont pas privilégié les avocats d’exportations. « Les avocats d’exportations sont de la variété Hass. Au Burundi nous en enregistrons seulement que 20% », regrette Ferdinand Habimana. C’est dans ce cadre que le secrétaire provincial du parti CNDD-FDD en province de Butanyerera lance un appel vibrant aux Bagumyabanga de s’activer pour planter des avocats de la variété Hass.

Parmi les résolutions prises lors de la réunion du comité central du parti CNDD-FDD, il a été convenu que le Burundi allait exporter au moins plus de 1.000.000 tonnes d’avocats de la variété Hass d’ici 5 ans. Pour mettre en œuvre cette vision, Ferdinand Habimana fait savoir qu’en province Butanyerera, des décisions ont été prises pour augmenter la production des avocats. « D’ailleurs, cette quantité souhaitée par le comité central, est attendue en province Butanyerera uniquement. » a-t-il ajouté, avant de revenir sur quelques stratégies prises à Butanyerera : « Chaque élève doit montrer au moins deux avocatiers Hass plantés pour son propre compte avant la rentrée de l’année scolaire de cette année, de même que chaque femme et tout ménage devra planter dix avocatiers », révèle Ferdinand Habimana avant de préciser que la représentation provinciale du parti à Butanyerera va planter 15.000 avocatiers, chaque commune en plantera 5.000, chaque zone 2.000 et 1.000 pour chaque colline.

Pour la certification d’avocat burundais, Ferdinand Habimana salue l’engagement des hautes autorités du pays et de la représentation nationale du parti CNDD-FDD qui se donnent corps et âme pour que l’avocat burundais soit certifié d’ici peu.

Comme le café a une filière au Burundi appelée ODECA (Office pour le Développement du Café, le thé a l’OTB (Office du Thé du Burundi), le Coton a la COGERCO (Compagnie de Gérance du Coton), Ferdinand Habimana souhaite qu’il y ait aussi au Burundi une filière pour l’avocat.
Parmi à peu près 200 pays du monde, moins de 50 pays cultivent l’avocat selon Habimana. Il précise que selon les données de la FAO, le Mexique est classé premier avec une production d’environ 2.000.000 tonnes d’avocats par an. Le dernier pays du classement est la Pologne avec une production de 7.000 tonnes d’avocats par an. Dans la région Est Africaine, le Kenya produit 132.000 tonnes, la Tanzanie 60.000 tonnes, le Rwanda 66.000 tonnes et l’Uganda 110.000 tonnes.

Ce qui est étonnant, selon toujours Ferdinand Habimana, le Burundi n’est enregistré nulle part. « Même dans la sous-région, le Burundi est connu comme non producteur d’avocats alors que le sol burundais produit des avocats de bonne qualité. » continue cet expert, précisant que cela est dû au fait que l’avocat burundais n’est pas certifié pour être exporté directement sur le marché international. Les agriculteurs d’avocats ne fournissent que dans les pays de la sous-région qui, par la suite, s’approprient l’avocat burundais.


D’après ses recherches, les grands marchés internationaux sont la Chine, l’Inde, l’Union Européenne et l’Amérique, qui ont utilisé en 2023, plus de 9 milliards de dollars pour l’achat d’avocats. Cette année, les quatre marchés ont prévu plus de 17 milliards de dollars pour se procurer ce produit. Ferdinand Habimana se demande : « Le Burundi en bénéficiera combien ? »

Il termine en disant que la promotion de l’agriculture des avocats au Burundi aura une valeur ajoutée en matière d’amélioration nutritionnelle, de protection de l’environnement, de développement économique des producteurs et de commerce extérieur.

21 mai 2024

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BANGEL


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